Le Bhoutan est un pays hors du commun , ouvert depuis peu au tourisme, il en restreint les entrées afin de préserver les valeurs et traditions du pays. Lové dans l'Himalaya oriental , entre l'Inde et la Chine (Tibet), 65 000 habitants pour un territoire un peu plus petit que la Suisse .
Jamais colonisé, il a conservé au fil du temps indépendance et  traditions .La vie y est avant tout rurale, peu d'industrie.
La religion bouddhique est omniprésente et ses principes dictent les attitudes et les modes de pensée.

Le Bhoutan possède un bel artisanat , authentique, le marchandage n'est pas de mise, ou si peu. 
Les textiles tissés à la main sont relativement chers par rapport à ceux des autres pays d'Asie, la demande dépassant l'offre, le temps passé à la fabrication de certaines toiles est souvent considérable
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Le tissage est affaire de femmes,
surtout dans le centre et l'est du pays
exécuté principalement dans le foyer,
pendant les moments creux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ici, des tissages en soie, la laine, le coton, sont aussi tissés, ainsi que les poils des yacks (toile des tentes et nattes imperméables ) et la fibre d'ortie (sacs très solides autrefois utilisée aussi pour les vêtements)

le métier à cadre fixe vertical à sangle dorsale est utilisé
voir ci-dessous en détail  

pour les ceintures le métier aux cartons est utilisé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

des motifs sont ajoutés avec de nouveaux fils de chaîne ou encore avec ajout de fil de trame comme la technique du broché 

 La soie sauvage appelée " bura " est la même que l'on trouve en Inde dans la région d'Assam sous le nom " endi " souvent importée de cette région. la production de la soie Bhoutanaise étant faible, les vers à soie sont des PHILOSOMA CYNTHIA et non des Bombyx mori  produisant la soie chinoise. Pour des raisons  religieuses, les Bhoutanais répugnent à tuer les vers dans leurs cocons et les laissent s'échapper et donc cassent les fils, ce qui explique la "rusticité" du tissage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le port du costume traditionnel est encore très usité,
et obligatoire pour se rendre dans les administrations
ou les Dzongs (
monastère-forteresse bouddhiste , voir photo titre)  

La robe des femmes " Kira "
simple pièce de tissu rectangulaire de 2,5m de large sur 1,5m de hauteur, enroulée autour du corps , elle s'attache de chaque côté des épaules par deux fibules en argent , serrée à la taille par une ceinture

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

taillé un peu comme un kimono le " Go " porté par les hommes va jusqu'aux chevilles mais, il est remonté jusqu'aux genoux, serré à la taille par une ceinture plus étroite que celle des femmes, un pan du Go baille sur l'abdomen pour former une  poche assez importante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

les personnes portent pour les occasions officielles ou pour aller au "Dzong" une grande Echarpe de cérémonie,  elles sont blanches comme ci-dessous pour les gens du commun, vert foncé pour un Juge, bleue pour un membre du Parlement etc...le jaune étant la couleur du Roi et du chef religieux du pays

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapeau en rotin typique de la région de Laya

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

et enfin le porte bébé, longue écharpe tissée,  toujours utilisé de nos jours

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  bottes brodées et petits détails des costumes de fête
sur cette photo on peut voir l'envers de l'ouvrage

les dessins ou motifs ont des significations symboliques, 
on retrouve la svastika , roue de la loi, nœud sans fin etc...